
Harcèlement et cyber- intimidation dans les écoles 2. 0 : L’affaire de tous
Le cyber harcèlement désigne toute forme d’utilisation de l’espace numérique (Internet, téléphones mobiles, réseaux sociaux, etc.), en cas d’humiliation, de menaces, d’insultes, de rumeurs, d’utilisation de SMS agressifs ou suggestifs sexuels, de diffusion publique d’images privées, etc. mettre la victime dans un état permanent d’incertitude. La violence peut le frapper partout et à tout moment. L’espace numérique apparaît le plus souvent comme une sorte de caisse de résonance qui amplifie les effets du harcèlement physique et / ou moral.
Caractéristiques / causes
La propagation
Il s’agit d’un phénomène collectif plutôt qu’interpersonnel qui peut affecter un groupe entier. La vitesse et l’ampleur avec lesquelles les images et les commentaires se répandent et sont suivis par une personne, puis par d’autres, et ainsi de suite, ne peuvent être contrôlées. Il est souvent surprenant de constater qu’en quelques instants, beaucoup approuvent un commentaire, le partagent et/ou y ajoutent le leur. Cette escalade renforce le phénomène du harcèlement « classique ».
L’effet cockpit 1
Un jeune qui n’oserait pas « attaquer » quelqu’un dans la vie réelle pourrait être tenté de le faire sur Internet. L’absence de contact physique direct pourrait le rendre plus inconsidéré et tendrait à le décharger de la responsabilité de ses actes. Cette distance pourrait réduire l’empathie et ne permet pas toujours de mesurer les conséquences des actes commis et la souffrance vécue par la victime.
La permanence des contenus
Tout ce qui est publié peut rester sur Internet « indéfiniment » et être ainsi visible par tous
Les jeunes et relation avec les leur écrans : l’importance de l’éducation aux médias
L’identité numérique
Dans leur quête d’attention et de reconnaissance, les jeunes sont sensibles aux goûts et aux aversions qu’ils reçoivent par le biais des réseaux sociaux. L’image de soi occupe une place centrale sur le web. Les médias sociaux illustrent la manière dont cette image peut être mise en scène. Cela nous donne l’occasion de dresser la liste de nos plus grandes réalisations, de vous informer sur nos étapes importantes ou de sélectionner une photo significative comme profil. Les TIC2 sont des occasions de s’affirmer, de marquer son territoire, de montrer sa complicité et sa proximité, de matérialiser des connexions et des ruptures. L’identité dite « numérique » devient un élément essentiel pour mesurer leur popularité et intervient donc dans la construction de leur identité « réelle ».
L’e-réputation
Les sites web d’éducation aux médias soulignent l’importance de prêter attention à leur « e-réputation ». Les réseaux sociaux créent une culture de la visibilité, de la comparaison et de la concurrence. En fait, avez-vous déjà observé que les informations qui apportent une valeur ajoutée à un projet sont principalement partagées ? La plupart des pratiques sur le Web ont une dimension relationnelle. Nous communiquons de différentes manières (visage souriant, transcription phonétique…), mais nous communiquons. C’est la manière de débattre qui est particulière : l’échange se fait sous les yeux du public, ce qui crée une dynamique différente. Si certaines d’entre elles entraînent une concurrence ou un recul, d’autres sont heureusement de nature positive et conduisent à un échange agréable et enrichissant entre les personnes.
Comme une caisse de résonance, les réseaux sociaux rendent visibles les processus d’inclusion et d’exclusion et les renforcent parce que le lien social devient visible. Les jeunes ont le devoir d’aimer et d’être aimés d’une manière visible et socialement reconnue aux yeux de tous, afin de ne pas courir le risque d’être étiquetés « sans amis ». La popularité et le rejet peuvent être vérifiés et quantifiés sur la base du nombre de sympathies et de manifestations d’intérêt.
Les digitales natives
L’appartenance à un groupe de pairs est si importante pour les jeunes que l’utilisation correcte des écrans s’efface parfois en arrière-plan. Les adolescents d’aujourd’hui sont en fait la génération dite « digital native3 « . Les enfants numériques ont grandi pendant l’explosion d’Internet. Vous êtes né avec l’Internet et vous connaissez ses défauts, notamment un manque de formation à l’utilisation correcte de ces technologies. S’ils connaissent les avantages et les inconvénients d’un point de vue critique, ils recevront les connaissances dont ils ont besoin pour eux-mêmes et pourront les transmettre à leurs propres enfants. En ce qui nous concerne, nous, les adultes d’aujourd’hui, nous sommes des « immigrants numériques ». Nous ne sommes pas nés à une époque où l’Internet était un outil presque indispensable à l’intégration sociale.
Cette différence entre « digital natives » et « digital immigrants » crée ce que l’on appelle la « fracture numérique » entre les seniors et les jeunes. Cependant, on constate qu’une partie de la population adulte s’intéresse aux nouvelles technologies. Malgré les innovations omniprésentes, ils ont pris le train en marche et montrent un certain intérêt pour ce que vivent les jeunes d’aujourd’hui.
Solutions ?
Que peuvent faire les parents et les éducateurs au sens le plus large du terme ? Quelles sont leurs tâches en matière d’éducation aux médias et quel soutien doivent-ils apporter ? Comment peut-on aborder ces questions sans diaboliser ou protéger excessivement l’enfant, mais en le rendant responsable devant tous les médias existants ? Toutes ces questions sont au cœur des défis auxquels notre société est confrontée aujourd’hui.
Il est donc essentiel d’établir ou de recréer des liens avec ces thèmes et de repenser ou de repenser notre façon de comprendre ce territoire virtuel, dont nous savons parfois peu de choses. Il est donc crucial de renforcer l’alliance entre l’école, les parents et l’éducation, également connue sous le nom de coéducation.