Journée Européenne des Victimes : Petit historique

Il y a un peu moins d’une trentaine d’années, plusieurs associations d’aide aux victimes ont décidé d’unir leurs forces au sein d’une même fédération afin d’être plus efficaces dans leur combat. Ces associations qui sont issues de plusieurs pays européens ont eu l’idée de lancer une Journée Européenne des Victimes afin de sensibiliser et de mobiliser le public sur la scène européenne à leur cause.

Le combat ne fut pas gagné d’avance, et de nombreuses difficultés ont dû être surmontées, mais il semblerait que depuis, de grands pas aient été franchis.

Une action initiée par la Suède

En 1989, la Suède fut le premier pays à proposer la création d’une Journée Européenne des victimes. L’objectif de cette journée se concentrait alors sur la sensibilisation de l’opinion publique concernant les victimes et leur sort, peu importe les épreuves qu’ils aient subies, qu’il s’agisse d’une agression, d’un handicap, d’un accident de la route, etc. Les associations se sont alors appliquées à faire de ce qui n’était à l’origine qu’un concept une véritable action concrète.

L’instauration de cette fédération fut l’un des premiers projets initiés par Victim Support Europe (VSE). 40 associations sont regroupées dans cette fédération européenne créée en 1990. Ces associations apportent leur aide à près de deux millions de personnes dans toute l’Europe.

Le premier colloque organisé par VSE s’est tenu le 22 février 1990, et depuis, cette date a été instaurée par la fédération en tant que Journée Européenne des Victimes. Lors de cette journée s’opère une mobilisation des associations membres du réseau VSE à travers l’Europe, et des événements de sensibilisation sont organisés par ces associations.

Une expansion de la journée dans plusieurs pays

Après la Suède, la Pologne fut le deuxième pays à reconnaître officiellement la Journée Européenne des Victimes. En 2003, la chambre basse du Parlement Polonais (la Diète) adopte une loi marquant la date du 22 février comme étant la Journée Européenne des victimes. Cette loi a pour but de sensibiliser le public ainsi que les institutions sur la complexité des situations des victimes de crime.

En 2004, c’est au tour de la Belgique d’apporter son soutien au mouvement. Il faudra ensuite attendre le 15 octobre 2007 pour que le conseil de l’Europe fasse une recommandation officielle aux pays membres de l’Union européenne pour la prévision d’une journée dédiée aux victimes. La date du 22 février fut alors convenue pour ce rendez-vous qui devra avoir lieu une fois par an, cette date faisant bien sûr écho au colloque du VSE du 22 février 1990. En France, le Secrétariat d’État à l’Aide aux Victimes, une administration dédiée à l’aide aux victimes ne sera créée qu’en 2016.

Depuis, les objectifs de cette journée n’ont pas changé. En revanche, de plus grands moyens ont été déployés pour sensibiliser les médias, le grand public et les professionnels sur la nécessité de la prise de considération de la situation des personnes victimes, ainsi que sur l’importance de leur apporter de l’aide. La vulgarisation des réseaux sociaux a permis de mieux transmettre les messages et de s’informer sur les actions du VSE. Un numéro gratuit (le 116006) est également mis à la disposition du public.

Prochaine édition donc, le 22 février de cette nouvelle année 2020.