Soutien aux patients atteints de vitiligo « 27. Juin : Journée mondiale du vitiligo »

Le vitiligo se manifeste par l’apparition de zones de peau plus ou moins dépigmentées, notamment sur le visage, les pieds, les mains, les articulations et les organes génitaux. Les bords de ces zones ont la particularité d’être plus colorés que la peau normalement pigmentée. Sa manifestation peut se limiter à une dyschromie partielle (décoloration) ou peut évoluer vers une dépigmentation totale.

Cette maladie n’est ni infectieuse ni contagieuse et n’est pas douloureuse, si ce n’est la douleur morale et l’impact psychologique sur l’intégrité de la personne et son apparence esthétique.

Les peaux mates et noires sont plus touchées par l’effet de la dyschromie et sont plus malvoyantes.

Ces zones dépigmentées sont le résultat de la disparition progressive des mélanocytes (cellules pigmentaires qui produisent le pigment de la peau, c’est-à-dire son teint ou sa couleur).

Combien de personnes touchées ?

Epidémiologie

Le vitiligo peut se produire à tout moment de la vie, indépendamment de l’âge, de la couleur de la peau ou de l’origine géographique. On estime qu’environ 1 à 2 % de la population en Europe est touchée.

En France, plus d’un million de personnes sont touchées par le vitiligo, ce qui signifie que plus de trois millions de personnes, dans les familles ou les entreprises, sont en contact direct avec la maladie.

Le risque de transmission héréditaire est estimé à 30%.

Le vitiligo est souvent associé à d’autres maladies dermatologiques (psoriasis, pelade, etc.) et les maladies non dermatologiques (maladies de la thyroïde).

Les causes du Vitiligo

Les causes du vitiligo vous laissent encore perplexes. D’une manière générale, on peut supposer que deux types de facteurs sont en jeu :

1. les facteurs de prédisposition : interventions d’anticorps, facteurs toxiques pour les mélanocytes (radicaux libres, neuromédiateurs, etc.), Anomalies des molécules d’adhésion des mélanocytes, qui placent les mélanocytes dans une situation fragile

2. Facteurs révélateurs : ils indiquent Vitiligo par l’apparition de taches : frictions mécaniques, frictions constants sur la peau (phénomène de Koebner), blessures, stress. La destruction progressive des mélanocytes entraîne une « dépeuplement » de l’épiderme, qui donne l’apparence d’une dépigmentation visible à l’œil nu.

Les traitements

Avant d’envisager une solution thérapeutique, le dermatologue doit évaluer soigneusement et minutieusement l’étendue des dommages causés aux réservoirs mélanocytaires épidermiques et pilaires. À l’issue de cet examen, le patient peut se voir attribuer un pronostic avec pour conséquence la décision de traiter ou non.

Chez un même patient, il est rare que toutes les taches soient au même stade de développement. Certaines taches sur le visage, le tronc et les membres peuvent être repigmentées assez facilement, tandis que les taches sur les extrémités (mains et pieds) sont actuellement très souvent en dehors du champ thérapeutique.

Dans l’ensemble, on peut distinguer trois stades d’évolution :

– Stade I : dépigmentation incomplète de l’épiderme, qui n’est pas blanc mais bistre avec persistance de poils noirs

– Stade II : peau franchement blanche avec des poils noirs

– Stade III : peau très blanche, poils blancs ou peau très blanche sans poils (doigts des mains, poignets).

Les taches de stade I et II peuvent être repigmentées par la pharmacothérapie, tandis que les taches de stade III ne répondent pas à la pharmacothérapie, mais peuvent être transplantées dans des indications malheureusement assez limitées.

Le choix du traitement est donc déterminé par cet examen minutieux. L’efficacité des traitements dépend en grande partie de la réduction du frottement mécanique sur la peau et de l’absence d’état dépressif ou de stress permanent.

L’objectif des traitements médicaux est de stimuler la prolifération des mélanocytes encore présents dans l’épiderme et les cheveux, et d’obtenir ainsi une repigmentation. Le vitiligo est souvent traité par une combinaison de plusieurs traitements tels que les corticostéroïdes locaux, les analogues de la vitamine D, les inhibiteurs de la calcineurine et la photothérapie avec la thérapie UVA, les UVB à spectre étroit et le laser excimer.

Si les patients ne répondent à aucun de ces traitements et que leur vitiligo est stable depuis au moins un an, un traitement chirurgical ou un traitement de dépigmentation peut être envisagé :

https://www.afvitiligo.com/le-vitiligo/les-traitements-du-vitiligo/

Effets du vitiligo sur la qualité de vie

La qualité de vie des personnes souffrant du vitiligo est largement affectée par l’apparition de boutons, en particulier dans les zones non couvertes.

Les personnes qui souffrent du vitiligo peuvent rencontrer de graves difficultés de différentes sortes :

– difficultés psychologiques, et dans certains cas, isolement

– Famille : divorce, séparation

– sur le plan professionnel : blocage de l’évolution, licenciement.

Les coûts sociaux engendrés par le vitiligo sont donc considérables.

Relations avec les autres

Ayez confiance en vous 

– Faites ressortir le bien qui est en vous.

. Ne vous concentrez pas sur les zones touchées.

. Essayez de mettre l’accent sur ce qui est bon en vous : vos yeux, votre sourire… pour détourner le regard des autres des taches blanches…

. Essayez d’être positif.

. Mettre les autres à l’aise, parfois en prévision de leurs questions ou donner quelques explications sur la dépigmentation : « Ça ne fait pas mal… c’est une dermatose, qui n’est pas si rare, mais qui n’est pas contagieuse… »

– Rencontrez d’autres personnes avec Vitiligo

. Adhérez à l’Association française de vitiligo.

. Mettez votre situation en perspective : les autres sont un miroir.

. Découvrez que la personnalité et le charisme de chaque personne vont au-delà de son apparence.

– Obtenez l’aide d’un psychologue ou participez à des groupes de discussion

Parlez-en

Essayez d’en parler avec vos amis lorsque vous commencez à sortir avec quelqu’un.

– «  J’ai un problème de peau. Ce n’est pas contagieux…» Ne le dépréciez pas, ne paniquez pas… trouver le juste milieu.

– Parlez-en assez vite, car plus le temps passe, plus cela devient difficile. Le silence sera difficile et la stratégie d’évitement peut devenir intrusive.

– Dans une relation amoureuse, permettez-vous de croire que l’autre personne dit la vérité : « ça ne me dérange pas ».

– N’interprétez pas mal certains regards…

– Faites-vous aider par un psychologue ou participez à des groupes de parole

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